12 infos surprenantes sur le fameux Transsibérien

Moscou, 17 février 2025, 1 heure du matin : j’ai embarqué à bord du Transsibérien. À l’heure où l’article est publié, ça fait donc plus de 72 heures que je roule vers le terminus : Vladivostok, soit à l’autre bout de la Russie.

Pour te faire une idée du trajet, ça donne ça :

Impressionnant, non ? Je vais donc traverser absolument tout le territoire russe en frôlant les frontières du Kazakhstan, de la Mongolie et de la Chine.

Première anecdote du voyage : je partage le compartiment avec Tatiana, une mamie d’environ 70 ans. Je n’ai pas encore osé demander son âge, mais je sens qu’on va vite être potes. La bonne nouvelle c’est qu’elle ne parle pas un mot d’anglais, et moi pas un mot de russe. Elle s’arrête près de Vladivostok, ce qui veut dire deux choses : je vais avoir de la compagnie jusqu’au terminus et progresser en langue des signes !

J’ai décidé d’attendre la fin de ce long trajet pour te le raconter dans son entièreté, la semaine prochaine donc. Aujourd’hui, je vais te partager 12 infos improbables sur le Transsibérien, que tu connais probablement de nom, mais sais-tu autre chose sur le plus long chemin de fer du monde ?

Oups, je t’ai déjà donné la première info… C’est parti pour 12 faits insolites sur ce moyen de transport mythique.

Le plus long chemin de fer du monde

Le Transsibérien s’étend sur pas moins de 9 289 kilomètres, reliant Moscou à Vladivostok. C’est la plus longue ligne de train continue au monde, traversant 8 fuseaux horaires ! De manière surprenante, cette longueur ne coïncide pas exactement avec la longueur « tarifaire », selon laquelle les prix des billets sont calculés, qui est fixée à 9 298 kilomètres.

Le Transsibérien n’est pas un train

Le Transsibérien est en réalité un réseau de voies ferrées qui est souvent confondu avec les trains qui y circulent, qui portent pourtant des noms différents selon les destinations qu’ils desservent. En fait, aucun train ne s’appelle « Transsibérien » ! Mais on l’utilise dans le langage courant, et je pense que je vais continuer de l’appeler comme ça.

Un trajet qui dure une semaine

Si on fait le trajet sans arrêt, ce qui est mon cas, la route dure 7 jours, soit une semaine complète, ou 143 heures de train non-stop. Je profiterai des arrêts aux différentes gares pour prendre l’air, même si les écarts de température entre l’intérieur et l’extérieur du train vont être carrément énormes…

Un climat extrême en chemin

Si le train est chauffé à vingt-cinq degrés (beaucoup trop chaud selon moi), les températures extérieures peuvent descendre jusqu’à -40°C en hiver, la saison actuelle. D’après mes calculs, cela fait donc 60 degrés de différence. Je te raconterai la semaine prochaine comment j’ai survécu aux fluctuations thermiques. Et en été, le thermomètre peut monter jusqu’à 35°C dans certaines régions !

Un lac géant sous les rails

Le Transsibérien longe le lac Baïkal, le lac d’eau douce le plus profond du monde. Puisque la Sibérie est l’une des zones les plus froides de la planète, on pouvait autrefois poser des rails directement sur la glace pour faire passer le train en hiver ! Une espèce de patin à glace géant, qui aujourd’hui ne se fait plus.

Un train qui a inspiré Agatha Christie

La célèbre écrivaine a voyagé sur le Transsibérien en 1928, ce qui a influencé son roman « Le Crime de l’Orient-Express ». Est-ce que tu l’as lu ? Moi pas encore pour ne pas me spoiler, mais j’aurai probablement envie de le lire après mon trajet (même si j’avoue ne pas être friand de lecture, je m’y suis mis récemment).

Un train qui traverse deux continents

L’une des raisons pour lesquelles ce train fascine tant, c’est qu’il traverse carrément deux continents, et il est le seul au monde à le faire. En effet, la ligne se trouve à la fois en Europe et en Asie. Certains itinéraires permettent même d’aller jusqu’à Pékin en Chine ou Pyongyang en Corée du Nord via des lignes connexes.

Une version Express moderne en étude

Depuis 2020, la Russie développe des trains à grande vitesse pour remplacer le Transsibérien classique, dont la mise en service date de 1905, il y a plus d’un siècle. L’objectif ? Réduire le trajet Moscou-Vladivostok de 7 jours à 2 jours ! Pour ma part, je suis bien content que le trajet dure une semaine, j’ai plus d’histoires à vivre et à te raconter ensuite.

Des villages coupés du monde

La majorité de la population de la Sibérie se concentre le long des rails du Transsibérien, où se trouvent quelques bassins industriels importants, dont le Kouzbass. Le train est le seul lien avec le monde extérieur pour certains villages sibériens isolés, où il n’y a ni route ni aéroport accessible. C’est l’une des zones de la planète où les conditions de vie sont les plus extrêmes.

Un train autrefois interdit aux étrangers

Jusqu’aux années 1990, soit il y a à peine plus de 30 ans, certaines portions du Transsibérien étaient interdites aux non-Russes, notamment dans certaines zones militaires. Paradoxalement, la diversité de ses passagers en fait l’un de ses attraits aujourd’hui. Oui, je trouve ça très drôle de voyager avec une mamie avec qui j’ai du mal à communiquer, ça rend le trajet d’autant plus exaltant.

Des billets qui indiquent l’heure de Moscou… partout

Ça m’a vraiment perturbé au début… Peu importe où on achète le billet, l’heure de référence indiquée sur le ticket est toujours celle de Moscou. Ce qui je pense ne perturbe pas que moi, car en Sibérie, le décalage horaire peut atteindre +7 heures ! Mieux vaut donc voyager avec sa calculatrice pour être sûre de ne pas louper son train.

Un train qui a failli être détruit par des espions japonais

Dernière info un peu comique dans le contexte de mon voyage, ma destination finale étant le Japon. Pendant la guerre russo-japonaise (1904-1905), le Transsibérien a été sabordé par des espions japonais pour empêcher les troupes russes d’être transportées vers l’Extrême-Orient. Le train qui me transporte aujourd’hui vers le pays de mes rêves a donc failli être détruit par les japonais eux-mêmes !

Il y a sûrement des dizaines d’autres infos extravagantes sur ce train qui fait tant parler et tant rêver. Si tu as déjà réalisé le trajet et que tu souhaites partager ton expérience, ou si tu as d’autres infos, on sera ravis de te lire !

Sinon, quelle info t’a le plus surpris(e) ?


J’ai une petite info bonus que je vais te laisser deviner → à ton avis (sans regarder sur Internet, je te fais confiance), combien de gares traverse le Transsibérien ?!

Je lis ton pronostic en commentaire, et j’appellerai la personne la plus proche du résultat à mon arrivée pour répondre à toutes ses questions sur mon voyage.

Comme d’hab, je te partage les liens vers le contenu photo et vidéo de mon aventure un peu folle et bas-carbone jusqu’au Japon.
C’est par ici pour embarquer avec moi sur les rails : Instagram | YouTube | TikTok  

On se retrouve sur les réseaux sociaux, et la semaine prochaine pour des nouvelles croustillantes sur mon trajet !