Voyage écolo : comment compenser son impact environnemental

Depuis le temps que je pense à publier cet article, le voilà enfin ! Comme tu le sais, l’impact écologique de mon voyage est au cœur de mes préoccupations. Avant même de partir, j’étais d’ailleurs très attentif à ma consommation, que j’ai clairement diminué de manière générale. 

C’est pourquoi j’ai décidé de faire le trajet de la France au Japon par voie terrestre (un peu maritime aussi), et que je documente au maximum l’aventure pour sensibiliser sur le sujet du bas-carbone. Comment alors faire l’impasse sur cet article ? Impossible.     

Partir à la découverte du monde est une passion pour beaucoup. Cependant, face à l’urgence climatique, voyager n’est plus un acte anodin. L’empreinte carbone générée par les déplacements, notamment en avion, interroge de plus en plus de globe-trotters soucieux de leur impact.

Mais alors, comment concilier notre soif d’évasion et le respect de notre planète ? La compensation carbone, passant par des pratiques responsables, apparait comme des réponses concrètes. C’est parti pour un tour d’horizon des possibilités qu’il existe pour voyager autrement et compenser intelligemment son empreinte écologique.


Comprendre son impact environnemental en voyage

Avant toute chose, il est essentiel de prendre conscience des effets qu’un voyage peut avoir sur l’environnement. Principal coupable : le transport, en particulier l’avion (j’en parle de nouveau, mais vraiment, l’impact est terrible). Un vol aller-retour Paris-New York, par exemple, émet plus d’une tonne de CO₂ par passager (1 774 kilos). À titre de comparaison, l’empreinte carbone moyenne annuelle d’un Français est d’environ 9 tonnes, toutes activités confondues.

Mais le transport n’est pas le seul facteur à considérer : l’hébergement, les activités touristiques, la consommation sur place et les déchets générés sont autant de composantes qui alourdissent le bilan écologique du voyageur.

Pour mieux évaluer l’impact de ses choix, il est utile de consulter des outils comme le comparateur de l’ADEME. Cet outil donne une échelle claire entre les différentes actions du quotidien (trajets, alimentation, consommation énergétique) et permet de mieux prioriser ses efforts. Je te conseille de faire tes calculs, c’est aussi amusant que bluffant !

Réduire avant de compenser : l’écoresponsabilité avant tout

La première étape vers un voyage écoresponsable consiste tout de même à réduire au maximum son impact avant même de penser à le compenser. Un peu de bon sens… Voici donc quelques pistes concrètes :

Privilégier des moyens de transport doux

  • Le train est une excellente alternative à l’avion pour des distances raisonnables (n’est-ce pas ?). De nouveaux projets comme European Sleeper (train de nuit européen reliant plusieurs grandes villes) offrent des options confortables et bas-carbone pour voyager à travers le continent. J’ai testé, et approuvé !! 
  • Le bus ou le covoiturage restent aussi des solutions économes en CO₂. Partager son aller-retour au boulot divise par 2 la consommation ! Cocorico, la France est justement championne du monde du covoiturage ! Et j’ai l’impression que les réseaux routiers se développent, c’est encourageant.
  • Le vélo ou la marche pour explorer une ville ou une région en profondeur. 

→ Retrouve ici mon expérience de voyage en bas-carbone.

Soutenir des alternatives maritimes écologiques

Pour les amateurs de navigation, des initiatives comme Sailcoop, coopérative maritime qui propose des traversées à la voile, permettent de voyager autrement, sans moteur polluant, dans le respect de l’environnement. Le prochain défi sera peut-être à la voile ? La Corse me fait de l’œil depuis longtemps.

Choisir un hébergement durable

Concernant le logement, de multiples options existent. Opter pour des hôtels ou auberges ayant obtenu un label environnemental (comme Clef Verte, Écolabel européen…) permet de se loger de manière plus consciente. Certains établissements compensent même leurs émissions ou utilisent uniquement des énergies renouvelables. Cela prend plus de temps pour se renseigner au préalable, mais le geste en vaut la peine.

Aussi, évitons de tomber dans les pièges comme la brosse à dents à usage unique qu’on me proposait dans mon hôtel capsule…

Opter pour une transition alimentaire douce

Réduire sa consommation de produits d’origine animale est aussi une façon se contribuer à son échelle à la réduction des gaz à effet de serre. Manger moins de viande rouge est notamment l’un des leviers les plus puissants pour baisser son empreinte carbone.

Puisqu’il ne s’agit pas de tomber dans les extrêmes, j’insiste sur le fait qu’il n’est pas nécessaire d’arrêter complètement la viande du jour au lendemain. Diminuer sa consommation aura déjà un impact positif. D’ailleurs, voici le comparatif de l’ADEME concernant l’alimentation.

NB : Si tu as l’âme aventurière, sache qu’en voyage, beaucoup de bons réflexes peuvent être adoptés : gourde, sacs réutilisables, zéro plastique jetable. Et préfère les marchés locaux, les artisans ou les producteurs régionaux pour tes achats et repas.


Compenser ses émissions de CO₂ : une démarche complémentaire

Réduire son impact est indispensable, mais il est presque impossible de le supprimer totalement. C’est ici que la fameuse compensation carbone entre en jeu : elle consiste à financer des projets environnementaux permettant de capturer ou d’éviter des émissions équivalentes à celles générées par son voyage.

Comment ça marche ?

Commence par calculer tes émissions grâce à un simulateur (ADEME, MyClimate, Atmosfair, etc) puis choisis un projet certifié que tu veux soutenir.

Des exemples concrets

  • TreeNation est une plateforme qui permet de compenser ses émissions en finançant des programmes de reforestation. Elle offre aussi la possibilité de « décompenser » en allant au-delà de ses propres émissions, en plantant plus d’arbres que nécessaire, un excellent moyen de contribuer positivement au-delà de son impact immédiat.
  • Certaines plateformes et entreprises (sites e-commerce, événements) compensent également directement leurs propres émissions grâce à des partenariats avec TreeNation.

D’ailleurs, tu le verras en bas de page de mon site, je compense chaque visite sur ce site.

Est-ce vraiment efficace ?

Précisons ici que la compensation n’est pas une baguette magique ! Elle doit s’inscrire dans une stratégie plus large de réduction, et être vue comme un complément, jamais un alibi.


Voyager autrement : vers une nouvelle philosophie du tourisme

Au-delà de la compensation, repenser sa façon de voyager peut profondément réduire son impact et enrichir l’expérience si on se prend au jeu. Voici rapidement comment :

Le slow travel

Voyager moins souvent, mais plus longtemps. Prendre son temps, s’immerger dans un lieu, privilégier la qualité des expériences humaines plutôt que la quantité de destinations.

Je t’en parle en détail dans un précédent article, alors je ne vais pas développer ici, toutes les infos sur le slow travel sont juste là

Le tourisme participatif et responsable

S’impliquer dans des programmes locaux est une autre option (je t’avais dit qu’il en existait des tonnes 🙂 Reboisement, agriculture bio, protection des espèces, etc : plein d’associations proposent des missions pour donner du sens au voyage en aidant directement les acteurs locaux.

Et en parlant de local, comment ne pas préciser que la France et ses voisins européens offrent des trésors souvent insoupçonnés, accessibles facilement par la route. Voyager n’est pas systématiquement synonyme d’escapade à l’autre bout du monde.

L’exemple de Team for the Planet

Participer à des projets d’investissement bas-carbone est aussi une manière durable de soutenir un changement global. S’il existe bien sûr d’innombrables initiatives, je vais te parler brièvement de Team for the Planet, une entreprise française créée en 2019 qui s’est donnée pour mission d’investir dans la lutte contre le changement climatique en France et à l’étranger.

Pour cela, la structure soutient financièrement des innovations climatiques, notamment Beyond the Sea (pour citer l’une des plus connues), qui fabrique des systèmes de traction de navires par kite (grâce à l’énergie du vent). L’idée avec ces projets est de proposer à chacun de soutenir la transition écologique au-delà de ses gestes individuels. Car à notre échelle, on se sent tout petit. Mais en participant à des projets de plus grande envergure, chaque démarche prend tout son sens. 

Je te partage ici mon lien de parrainage si ça t’intéresse. Et si tu veux en savoir plus sur d’autres projets soutenus par Team for the planet, n’hésite pas à me contacter, il y a eu de nouveaux financements récemment.


En somme, il est possible de voyager sans culpabilité, mais avec conscience. Car si voyager est une formidable source d’épanouissement personnel, n’oublions pas que chacun de nos gestes a un impact. Encore une fois, ne tombons pas dans l’extrême : le message n’est pas d’arrêter de voyager, mais de voyager mieux. Des tas de gestes peuvent participer à la construction d’un tourisme respectueux du vivant, alors utilisons-les sans modération.

Être un voyageur éco-conscient, c’est aussi inspirer les autres en les sensibilisant. Partager ses choix responsables, ses découvertes d’initiatives durables et ses astuces de réduction d’empreinte carbone. Alors si tu as une expérience à nous partager à ce sujet, on serait ravi(e)s de te lire en commentaire !


Comme d’hab, je te partage les liens vers le contenu photo et vidéo de mon aventure un peu folle et bas-carbone jusqu’au Japon.
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Et pour ceux qui prennent le train en marche, retrouvez ici tous les articles publiés précédemment.

On se retrouve sur les réseaux sociaux, et la semaine prochaine pour plus d’infos sur le pays du Soleil levant !

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