Il était une fois un Normand qui rêvait de découvrir le Pays du Soleil levant. Seul hic, il s’était promis de ne plus jamais prendre l’avion. Qu’à cela ne tienne, cet aventurier dans l’âme traversera donc l’Europe et l’Asie en train et en bateau. Ça tombe bien, puisque sortir de sa zone de confort est justement son crédo.
Depuis son année d’études en Erasmus en Angleterre, Jérémie s’est découvert une passion pour le voyage qu’il n’a cessé de découvrir sous toutes ses formes : séjours de quelques jours, voyages de plusieurs mois, jusqu’à devenir freelance pour pouvoir concrétiser son rêve d’aller jusqu’au Japon sans avion.
Départ prévu le mois prochain ! On laisse la plume à ce Nomade sur rails pour qu’il te raconte tout, sur lui et son projet ambitieux.
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Qui est Nomade sur rails ?
Salut à toi qui lis le tout premier article de mon blog. C’est avec appréhension et excitation que je vais me confier à toi pour faire connaissance. Car ce projet de Nomade sur rails qui voit le jour aujourd’hui, c’est l’aboutissement de plusieurs mois de préparation…
Si je réalise ce voyage pour des raisons évidemment personnelles, j’ai envie de partager l’aventure avec toi, en espérant qu’elle t’inspire et que les infos puissent te servir. On va parler voyage bas-carbone, écoresponsabilité, ambition et dépassement de soi. Tout ça en japonais. Oui, je plaisante…
Même si on va faire ça en français, j’ai envie de te prouver que tout est possible. Alors let’s go !
Mon année Erasmus : le début du grand voyage
L’événement qui a commencé à forger l’aventurier que je suis, c’est mon année d’études à l’étranger. Alors, j’ai décidé de commencer par là pour te parler (un peu) de moi.
À la fin de mon DUT informatique au Havre en 2009, direction donc Portsmouth en Angleterre pour 10 mois d’études dans le cadre du programme Erasmus.
Ce fût le début de mon autonomie ! Et du grand voyage…
Une année où j’ai pris goût à l’aventure et à l’indépendance, en immersion dans une culture certes proche de la nôtre, mais avec ses spécificités. Ce qui m’a le plus marqué, c’est le rythme des apéros : dès 17h pour aller en boite à 19h et se coucher à minuit. Jouer la Cendrillon m’a permis d’arriver toujours frais en cours…
Mon sens de la curiosité s’est affûté, mon désir de découverte s’est affiné. Mon goût pour la stimulation intellectuelle passait au niveau supérieur, le niveau international !
À mon retour en France, j’ai continué les études de l’autre côté de la Manche, à Lille, avec cette envie de prolonger le voyage. J’ai été bénévole pendant 5 ans pour Erasmus Student Network, ESN Lille, pour qui j’ai créé un système de parrainage entre étudiants étrangers et locaux. La force du réseau m’a toujours fasciné !
C’est probablement cette expérience associative qui a renforcé mon état d’esprit entrepreneur. D’un naturel bosseur, j’ai pris tellement de plaisir à mettre mes compétences de geek au service des étudiants du monde entier.
Depuis, je n’ai cessé de développer des plateformes pour faciliter les processus compliqués et simplifier l’accès aux informations. Le domaine de l’informatique offre des possibilités illimitées qui ne cessent de pousser les limites de mon envie à la fois d’apprendre et de transmettre.
Mon crédo : toujours sortir de ma zone de confort
Curieux dans l’âme, j’ai toujours adoré les défis. Le premier dont je me souvienne : créer un serveur privé World of warcraft lors de ma 1ère année en informatique. On dit que la curiosité est un vilain défaut, mais j’ai choisi d’en faire mon moteur à travers le voyage solo.
Jusqu’à présent, la sortie la plus significative de ma zone de confort a été celle pour devenir freelance. Obtenir ce statut tant prisé m’a pris des années, le temps de monter en compétence et me sentir légitime de proposer mes services.
Le départ au Japon était d’ailleurs prévu pour l’an dernier, mais une contrainte professionnelle l’a retardé d’un an. J’ai mis cette année à profit en explorant l’Europe en train. Je suis plus prêt que jamais !
Tu l’auras compris, me transformer en Nomade sur rails pour arriver au pays des mangas sera ma grosse sortie de l’année ! Je ne saurais dire exactement pourquoi, mais cette destination est celle qui m’a toujours attiré. Probablement pour un mélange de plusieurs raisons :
- un mode de vie si différent du nôtre ;
- une histoire faite d’Empires et de dynasties ;
- les mangas dont je suis fan depuis petit ;
- la gastronomie bien sûr ;
- les histoires de samurai…
Et sûrement d’autres raisons que je découvrirai sur place. Pour tout ça et plus encore, ça vaut le coup d’aller découvrir ce pays de mes propres yeux (et mes propres papilles), n’est-ce pas ?
Plus qu’une aventure, une conviction
Pour tous les challenges que j’ai réalisés, j’ai toujours cherché à les aligner le plus possible avec mes valeurs. Mettre du sens dans mes projets est devenu une condition essentielle pour qu’ils voient le jour.
Le défi japonais est à la fois le plus grand, le plus compliqué et le plus stimulant que je me sois jamais lancé ! Car ça n’est pas seulement un voyage. C’est la convergence entre mes valeurs écologiques, un style de vie auquel j’aspire depuis longtemps, et la réalisation d’un rêve d’enfant.
L’origine du projet Lille – Fukuoka en train
Conscient de l’impact dévastateur de l’avion sur l’environnement depuis plusieurs années, c’est en 2023 que j’ai décidé de bannir ce moyen de transport de mes habitudes de voyage. Cette année-là a été une année charnière dans mon comportement.
Persuadé de la nécessité d’agir à petite échelle pour de grands changements, je réalise ma part du colibri en minimisant mon empreinte carbone, autant dans la vie quotidienne que dans les décisions plus générales.
Je ne me suis pas rendu compte de suite des conséquences que cela aurait sur ma vie de voyageur… et de rêveur. Moi qui rêvais de découvrir le Japon, j’allais devoir faire une croix sur le Pays du Soleil levant ?! J’étais pourtant convaincu que ma décision, bien que radicale, était la bonne.
Jusqu’au jour où l’étincelle japonaise s’est rallumée ! À la lecture d’un énième article sur le Transsibérien, j’ai enfin pris conscience que c’était possible. C’est ainsi que Nomade sur rails est né, ce projet fou de relier la France au Japon sans avion, de Lille à Fukuoka, à la pointe nord de l’île de Kyūshū.
La voie terrestre complique évidemment le voyage, mais le rend aussi tellement plus intéressant. Plutôt que de survoler en quelques heures le continent asiatique, je vais traverser et découvrir une dizaine de pays entre la France et le Japon.
S’en sont suivis des mois d’organisation à la recherche de conseils sur les blogs de voyage, notamment sur la situation politique de certaines instables, voire en guerre. J’ai toujours adoré faire partie de réseaux d’entraide, alors pendant les préparatifs, je me suis senti pousser des ailes (enfin façon de parler).
Le voyage a commencé avant même que je monte dans le premier train !
Traversée jusqu’au Japon en chiffres
Pour te résumer l’aventure jusqu’à l’archipel nippon, je vais te donner ici quelques chiffres :
- 14 mois de préparation → Impatient de partir, je me suis lancé dans l’organisation dès que le rêve est (re)devenu possible. C’est fin 2023 que j’ai commencé à me documenter, à intégrer des groupes de voyageurs, à me renseigner sur les possibilités de location de mon logement, etc.
- 10 000 kilomètres en train → Pour calculer la distance entre le pas de ma porte lilloise et le palier de mon auberge à Fukuoka, j’ai sorti la super calculette. Ça sera donc un trajet de 10 000 kilomètres, soit un quart de la circonférence de la Terre. Il y aura aussi quelques portions de route en bateau…
- 10 pays à traverser → Je vais passer neuf frontières, certaines plus faciles à franchir que d’autres : Belgique, Pays-Bas, Allemagne, République tchèque, Pologne, Lituanie, Lettonie, Estonie, Russie, Corée du Sud. D’ailleurs, les rails des pays baltes ne sont pas uniformisés, je vais donc devoir changer régulièrement de train.
- 30 jours de voyage → Pour parcourir tout ça, je prévois une trentaine de jours. L’itinéraire est prêt, mais pas figé. L’un des apprentissages les plus importants de mes voyages précédents est que rien ne déroule comme prévu, alors je laisserai l’imprévu me surprendre…
- 2 visas → Je n’ai dû demander que deux visas, celui pour entrer en Russie et celui pour rester plus longtemps au Japon. En tant que français, on peut y rester trois mois sans visa (le passeport français est un Graal). Coup de chance : il existe depuis l’an dernier un visa qui permet aux travailleurs nomades de rester six mois. Je croise les doigts pour l’obtenir !
- +20 heures de japonais (pour l’instant) → Je ne promets pas de grands débats, mais je compte bien commander mes plats dans la langue locale. Je prends donc des cours depuis octobre avec Zero to Japan. La preuve en vidéo bientôt… Du reste, je ne sais pas comment je communiquerai dans les autres pays, notamment dans le Transsibérien, la traversée s’annonce épique.
- 6 mois au Japon → Une fois mon sac posé sur le sol japonais, l’aventure ne fera que commencer ! Deux options : si j’obtiens mon visa de digital nomade, je pourrai rester 6 mois d’affilée. Sinon, je sortirai du territoire pour y entrer à nouveau et renouveler mon temps imparti au pays des sushis.
Pour documenter cette aventure, j’ai choisi de m’entourer d’une équipe de communicantes. Depuis le mois de novembre, la préparation a commencé avec l’objectif de parler du projet dès le début d’année. Mission accomplie, grâce à Cindy au montage vidéo, en charge des réseaux sociaux, et à Marine à la rédaction, en charge du planning édito. Une équipe de choc pour un projet qui va faire le buzz sur TikTok.
La semaine prochaine, je te détaille le voyage en te donnant cinq bonnes raisons d’embarquer dans le train avec moi jusqu’au Pays du Soleil Levant !
En attendant, je serais curieux d’en savoir plus sur toi, cher lecteur. Est-ce que toi aussi, tu as une âme de voyageur ou de baroudeuse ? Que tu sois adepte du bas-carbone ou pas, je te lis en commentaire, et te dis Raishū no getsuyōbi – à lundi prochain…
Trop chouette de suivre ça, les filles sont encore un peu petites pour qu’on s’embarque dans cette aventure, mais super intéressée de te suivre, et pourquoi pas d’ici qq années le faire avec elle!
Intéressée par les retours d’expérience de voyageurs avec enfants si tu en croises!
Je suis admiratif par ton projet. Je suis impatient de suivre ton aventure
Bonsoir Jeremy,
Je participe avec toi par la pensée Sylvie se joint à moi, nous allons te suivre pendant ton voyage. J imagine comme tu dis que le stress es la. Mais le voyage prend le dessus,Bon départ et en attente des news !
Coucou Auré !Haha oui il faudra surement attendre encore un peu, je ferais attention aux familles pour voir comment ça se passe et je me ferais un plaisir de te dire ce qu’il en sera !
Merci Didier, un beau défi personnel qui va repousser mes limites de voyageur encore plus loin 😀
Coucou Christophe ! Grand merci pour le soutien, stress pas vraiment, beaucoup d’organisation en amont et je me sens prêt, mais oui il y a toujours le passage de la frontière de la Russie qui risquent d’être un expérience particulière :S
Mais ça va aller je n’ai aucun doute là dessus 😉
Bonjour Jeremy
Belle aventure, nous sommes impatients de connaître la suite.
Notre famille pratique au maximum le voyage bas carbone (Paris – Tromsø), mais pas encore pour aller voir Matthieu, le fiston, qui vit au Canada.
Thérèse, une amie de tes parents.