Partir seul au Japon, c’est le rêve de beaucoup d’entre nous. Si je l’écris ici, c’est que beaucoup me l’ont raconté, ce rêve de connaître le pays du Soleil levant. Entre temples zen, gratte-ciel futuristes, traditions millénaires et culture pop foisonnante, le pays attire par son dépaysement total. Pourtant, franchir le pas en solo peut sembler intimidant.
Peur de la solitude, de la barrière de la langue, du coût ou simplement de l’inconnu : nombreux sont les freins qui peuvent retarder, voire empêcher ce voyage. Ce sont autant de doutes que j’ai moi-même ressentis avant de me lancer. Maintenant que j’ai franchi le cap, voyagé à travers l’Europe et l’Asie, et vécu plus de 3 mois au Japon, j’ai envie d’aider à lever les réticences au départ.
Pourquoi ? Parce que ce que l’on imagine avant de partir en voyage solo est bien différent de la réalité. En tant que voyageur seul au Japon, j’ai identifié 5 freins principaux au départ. Je te les décris ici, et t’explique comment les dépasser. On va parler solitude, langue, budget, culture et autocensure.
C’est parti pour le premier pas vers ton aventure japonaise ! Si tu lis jusqu’au bout, tu verras que je fais une annonce un peu particulière à la fin de l’article.
Voyager seul au Japon : la peur de la solitude souvent surestimée
L’un des premiers blocages évoqués par les voyageurs solo est la peur de se sentir seul. Et pourtant, le Japon est l’un des pays les plus solo-friendly du monde ! J’irais même plus loin : voyager seul y est non seulement courant, mais souvent mieux accepté qu’en Europe ou en Amérique.
Et pour cause, dans les restaurants, les places individuelles au comptoir sont monnaie courante. Il existe même des établissements conçus spécifiquement pour les personnes seules, comme les cafés à box individuels ou les ramen-bars où l’on commande et mange sans avoir à interagir. Les hôtels capsules ou les auberges japonaises (appelés ryokan) accueillent volontiers les voyageurs en solo, avec des formules adaptées.
Pour ceux qui craignent le manque d’interaction, qui peut évidemment se faire parfois ressentir, de nombreuses applications permettent de rencontrer des locaux ou d’autres voyageurs, notamment Meetup, Couchsurfing, ou encore HelloTalk. Participer à un cours de cuisine japonaise, à une visite guidée ou à un atelier culturel est un excellent moyen de tisser des liens.
Voyager au Japon sans parler japonais : mission possible
Il est vrai que peu de Japonais parlent couramment anglais, et encore moins français. La bonne nouvelle, c’est que le pays est extrêmement bien organisé et bienveillant envers les étrangers ! Comme je l’expliquais dans mon article sur les transports en commun au Japon, les panneaux sont souvent traduits en anglais (parfois en chinois ou en coréen, mais j’imagine que ça te concerne moins), surtout dans les grandes villes, les gares ou les sites touristiques.
De plus, la technologie est une alliée précieuse : Google Translate (avec la fonction caméra), Maps, Hyperdia ou Navitime facilitent les déplacements et la compréhension. Certaines applications permettent même d’interagir avec les locaux grâce à la traduction instantanée. On crache souvent sur la technologie, mais s’en aider peut être bluffant (parole de geek).
Aussi, n’oublions pas un point essentiel : la communication non verbale, les gestes et les sourires suffisent souvent à se faire comprendre. Les Japonais sont réputés pour leur gentillesse et leur volonté d’aider, même sans parler votre langue. Je confirme à 100%. Dans cet article, je t’explique ma première rencontre au Japon, avec Saïto-San. Un de mes meilleurs souvenirs !
Je précise tout de même qu’il est hyper utile d’avoir des bases de japonais en arrivant au Japon, car ça facilite clairement le voyage, que ce soit pour demander de l’aide ou s’intégrer plus facilement, comprendre la culture. Pas besoin de maîtriser la langue, quelques éléments basiques suffiront au début. Découvre mes 10 conseils sur l’apprentissage du japonais.
Voyage en terre nippone : comment gérer son budget ?
Autre frein récurrent : le budget. Le Japon a longtemps été perçu comme une destination chère, et je pense que ça fait toujours partie des clichés. Si Tokyo ou Kyoto peuvent afficher des prix comparables à ceux des grandes capitales occidentales, il est tout à fait possible de voyager au Japon à moindre coût.
Voici quelques astuces pour voyager seul au Japon sans se ruiner :
- Transport : le Japan Rail Pass est une option avantageuse si tu comptes visiter plusieurs régions sur un temps réduit (une ou deux semaines). Pour les trajets locaux, tu peux privilégier les bus de nuit ou les trains régionaux, plus lents mais moins chers ;
- Hébergement : auberges de jeunesse, hôtels capsules, guesthouses ou même les manga cafés pour une nuit d’appoint sont accessibles et sûrs ;
- Repas : il est possible de manger pour 5 euros dans les combinis, chaînes de gyudon, bentô shops, ou izakaya locaux (et la nourriture y est délicieuse, parole de gourmand) ;
- Activités : temples, parcs, jardins, musées municipaux ou marchés traditionnels offrent des expériences riches sans coûter une fortune (généralement 500 yens l’entrée, soit 3 euros, et souvent même gratuites).
Barrière culturelle : une opportunité plutôt qu’un frein
Voyager seul dans un pays aussi culturellement différent peut être déstabilisant, et engendrer des peurs limitantes, autre que celle de la solitude que je mentionnais au début : peur de ne pas s’adapter, peur de commettre des impairs, peur de se sentir “perdu”, etc. C’est normal.
Mais ce qui peut sembler effrayant peut aussi être ta plus grande richesse. Vu de l’autre côté de la pièce, c’est une réelle opportunité ! J’entends par là que surmonter les difficultés liées à la culture, surtout dans un pays où les codes sont nombreux, est une occasion de te challenger, donc de t’améliorer.
Et pour t’accompagner dans ce process, voici 3 conseils pour t’aider à surmonter la barrière culturelle et partir en toute confiance :
- Prépare ton voyage en amont pour te rassurer et ne pas perdre de temps avec l’organisation sur place (un itinéraire flexible étant l’idéal) ;
- Renseigne-toi sur les bases de la culture japonaise (comme la politesse, les coutumes, les choses à éviter, etc) ;
- Apprends quelques mots simples de japonais comme évoqué dans le paragraphe précédent, quelques minutes par jour suffisent. Rien qu’avec merci, au revoir, excusez-moi, ça t’attire la sympathie des locaux !
À noter : garde en tête que l’imprévu fait partie du voyage. J’imagine que c’est aussi pour ce frisson que tu souhaites partir à l’aventure ! Sache que tu trouveras toujours de l’aide quand tu en auras besoin. Et le plus important probablement : accepte l’idée que tout ne sera pas parfait, mais que ce sera unique. Voyager solo, c’est aussi s’autoriser à aller à son rythme, pour suivre ses envies et s’écouter, comme je te partage dans cet article.
Voyager seul au Japon : arrêter avec l’autocensure
Derrière tous les freins techniques ou logistiques, entre autres ce que l’on vient de lister, il y a souvent un frein psychologique plus profond : l’autocensure. Ce n’est pas pour moi. Je ne suis pas assez débrouillard. J’ai peur d’être en danger. Ces petites voix intérieures qui reviennent en boucle sans qu’on les invite sont les plus difficiles à contrer. Tu vois de quoi je parle ?
Pourtant, le Japon est l’un des pays les plus sûrs et les plus faciles à explorer au monde ! Le taux de criminalité y est extrêmement bas, et l’on peut s’y promener seul de nuit dans la majorité des villes. Aussi, l’organisation y est telle qu’il est très facile de s’y repérer.
La clé pour dépasser ces blocages est probablement d’y aller par étapes :
- Commence par un court séjour dans une grande ville de ton choix ;
- Teste un premier voyage solo dans un pays plus proche si ça te rassure ;
- Rejoins des groupes ou forums, ce sont des mines d’infos, et tu pourras aussi échanger avec d’autres personnes ayant sauté le pas (je pense notamment à Facebook, au groupe Alibi ou aux blogs de voyage).
Rappele-toi qu’il n’y a pas de bon moment pour partir. Il y a simplement le moment où tu te sens prêt à essayer, même avec un peu de peur. Et c’est souvent en sortant de notre zone de confort que naissent les plus beaux souvenirs.
En guide de conclusion, je dirais que partir en solo au Japon, ce n’est pas seulement découvrir un pays fascinant, c’est avant tout une expérience transformatrice. En effet, c’est se découvrir soi-même, affronter ses peurs, apprendre à se faire confiance, savourer sa liberté… Ce type de voyage transforme autant qu’il enchante.
Les freins existent, c’est vrai. Mais ils ne sont pas des murs infranchissables : ce sont des étapes à comprendre, à apprivoiser et à dépasser. Avec un minimum de préparation et beaucoup de curiosité, le Japon t’accueillera à bras ouverts.
Il ne me reste plus qu’à te souhaiter de profiter autant des préparatifs que du voyage en lui-même, c’est un avant-voyage que j’ai moi-même adoré ! Et s’il te reste des questions, des doutes, des freins que je n’ai pas évoqués, n’hésite pas à les déposer en commentaire ou à m’envoyer un message. Je lis toutes les demandes, et y réponds avec grand plaisir.
Alors, prêt à réserver ce billet ?
Petit aparté :
As-tu remarqué que j’ai essentiellement parlé au masculin dans cet article, alors que je suis d’habitude plus inclusif ? C’est pour une bonne raison : j’ai remarqué qu’il y a beaucoup plus de femmes que d’hommes qui voyagent seules. Et donc, énormément de contenu existe déjà sur le voyage solo au féminin. D’ailleurs, je te conseille le blog de Marina Liberta, en voyage autour de la planète depuis plus de cinq ans.
Alors, en tant que voyageur solo au masculin, j’ai décidé de m’adresser à la gent masculine, pour qui les infos en ligne sont plus rares. Bien que les enjeux soient sensiblement les mêmes pour tous, je pense que certains sujets sont plus ciblés. Qu’en penses-tu ?
Sur ce, je te partage comme d’habitude les liens vers le contenu photo et vidéo de mon aventure un peu folle et bas-carbone au Japon.
C’est par ici pour embarquer avec moi sur les rails :
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Et pour ceux qui prennent le train en marche, lisez ici tous les articles précédents.
On se retrouve sur les réseaux sociaux, et la semaine prochaine pour toujours plus d’infos !
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