Publié sur Nomade sur Rails – carnet de bord de mes voyages bas carbone

Le jardin Hama-Rikyū : une oasis impériale au cœur de Tokyo

Lors de mon après-midi à Tokyo ce 8 mai, j’ai décidé d’aller explorer un des plus beaux jardins de la ville : le jardin Hama-Rikyū. Situé en bord de baie, à deux pas du quartier ultra-moderne de Shiodome, ce parc paysager est un véritable trésor, aussi paisible que majestueux. Entouré de gratte-ciels, il incarne à lui seul le contraste saisissant entre nature historique et modernité urbaine.

Un jardin chargé d’histoire

Le jardin Hama-Rikyū a été aménagé au XVIIe siècle comme résidence secondaire du shogun Tokugawa, puis utilisé comme jardin rattaché à la famille impériale. Son plan a été pensé pour faire face à la mer : le jardin s’ouvre sur la baie de Tokyo, avec des canaux alimentés directement par l’eau salée, ce qui le rend unique parmi les jardins de l’époque Edo.

En arpentant ses allées, on découvre encore les traces de cette grandeur passée. Plusieurs bâtiments traditionnels subsistent ou ont été reconstruits, comme la maison de thé Nakajima-no-ochaya, posée sur une île au milieu de l’étang central, accessible via de longs ponts de bois.

Entre mer, silence et buildings

Ce qui m’a frappé immédiatement en entrant dans le jardin, c’est son calme. Malgré sa situation au cœur d’un quartier d’affaires très fréquenté, le Hama-Rikyū est remarquablement silencieux. Les oiseaux chantent, le vent passe dans les pins, et les reflets du ciel dans l’eau sont saisissants. Il suffit de quelques minutes pour oublier le tumulte de la ville.

Mais ce contraste n’est jamais loin. Partout, les silhouettes acérées des tours de verre rappellent que Tokyo est en pleine activité. Ce jeu entre nature préservée et environnement urbain donne au lieu une esthétique très singulière. En tant que digital nomade, j’ai trouvé l’endroit inspirant, propice à la réflexion et à la détente.

Les points forts de la visite

Le jardin se parcourt en une à deux heures, mais chaque détour mérite qu’on s’y attarde. L’étang Shioiri est l’un des seuls au Japon à être alimenté par l’eau de mer, créant des marées visibles. Plusieurs petits ponts permettent d’en faire le tour tout en offrant des angles de vue magnifiques.

Parmi les autres moments forts : la maison de thé centrale, où l’on peut s’asseoir en dégustant un matcha avec vue sur l’eau ; les champs de fleurs saisonnières qui entourent le jardin ; ou encore les pins taillés selon des méthodes anciennes, dont certains ont plus de 300 ans.

Un espace vivant et bien entretenu

Le jardin est admirablement bien tenu. Les chemins sont clairs, les espaces verts soignés, et tout est fait pour que les visiteurs se sentent à l’aise. On croise des promeneurs, des familles, des retraités, mais aussi des employés en pause, venus se détendre dans ce coin de verdure.

Ce que j’ai apprécié, c’est l’effort mis en place pour préserver l’histoire tout en rendant le lieu vivant. Des panneaux explicatifs, des QR codes, et même des guides (en japonais) aident à mieux comprendre le lieu, son évolution et son rôle dans l’histoire urbaine de Tokyo.

Accès et infos pratiques

• Accès : À 7 minutes à pied de la station Shiodome (Yurikamome, Oedo) ou 10 min de Shimbashi.
• Horaires : Tous les jours de 9h à 17h (dernière entrée à 16h30).
• Tarif : 300 ¥ l’entrée (gratuit pour les enfants). Paiement possible en espèces ou par carte.
• Bon plan : L’entrée est gratuite pour les étrangers le 4 mai (Greenery Day), à vérifier chaque année sur le site officiel.

Pourquoi je recommande Hama-Rikyū

Parmi les nombreux jardins japonais de Tokyo, Hama-Rikyū tient une place à part. Il n’a pas la popularité touristique du Shinjuku Gyoen, mais il offre une profondeur historique et une vue unique sur la baie de Tokyo. L’atmosphère y est propice à la rêverie, au repos et à l’observation.

Pour une après-midi slow travel, à pied, en pleine ville mais hors du temps, ce jardin est une halte parfaite. C’est le genre d’endroit où je pourrais revenir plusieurs fois dans l’année sans m’en lasser.

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